Comment diminuer ta peur de l’avion ?

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Ce qui est marrant avec cet article, c’est que j’en commence l’écriture à bord d’un train. Je traverse actuellement le Canada et me rend d’Halifax à Montréal. Mais, on est bien d’accord, si tu es là, tu t’en tamponnes probablement les coquillettes. Le souci que tu rencontres, c’est que tu as peur de l’avion. C’est quelque chose que je peux tout à fait comprendre. L’avion, c’est un moyen de transport incroyablement pratique. On abat des distances incroyables en un minimum de temps. Ça va vite et, les statistiques nous le rabâchent, c’est le moyen de transport le plus sûr. Le souci lorsque la peur est là, c’est que ce genre de phrases, on peut se les répéter comme un mantra, ça ne change pas grand chose. C’est une information rationnelle comme une autre. S’il y a bien quelque chose qui parfois est absolument irrationnelle, c’est la peur. On peut donc nous fournir des tableaux entiers remplis de statistiques rassurantes, il n’en demeure pas moins qu’au moment de poser notre fessier dans notre siège, le cœur bat la chamade, la sudation augmente. Bref, c’est l’angoisse !

Dans un premier temps, je vais te parler un peu de mon expérience sur le sujet. Dans un second temps, je te donnerai une petite technique qui m’a permis d’obtenir de bons résultats. J’espère que ça pourra t’être utile, d’une manière ou d’une autre…

J’ai grandi sur une île. L’île de la Réunion. Étant originaire du sud-ouest de la France, je me suis donc retrouvé très vite à prendre l’avion pour rentrer voir le reste de ma famille en France Métropolitaine. J’ai pris l’avion tout seul à 3 ans. En tant qu’UM. J’étais donc confié au personnel navigant. On me drivait et s’occupait à ma place de toutes les démarches administratives. Pendant le vol, on me remettait des crayons de couleur et de quoi m’occuper. A plusieurs reprises, on m’a même amené dans le cockpit pour rencontrer les pilotes. En plein vol. C’était bien avant les événements du 11 septembre 2001, tu t’en doutes.

Je prenais l’avion une fois par an, au minimum. Mes parents adoraient voyager. Entre les retours en France Métropolitaine et les voyages en famille, j’étais donc coutumier de la chose. Mieux encore, j’aimais ça. Mon moment préféré, c’était le décollage. La sensation d’être collé au siège, la vitesse, le grondement des réacteurs. J’étais aux anges. Puis, un jour… Cette excitation, cette joie de prendre l’avion s’est changée en terreur. Je suis devenu très anxieux. Tout ça après un décollage un peu musclé à Dakar, au Sénégal. Mon ex avait peur de l’avion. Moi, sans dire que ça m’amusait. J’observais sa peur avec calme. Je voyais son visage se crisper. Elle prenait des cachetons pour contrôler sa peur. Elle essayait tout ce qu’elle pouvait. On lui avait même conseillé de s’enfiler un double whisky sec juste avant de décoller. Ce qu’elle a fait. Sans grand succès… Lorsque l’avion se mettait à accélérer en vue de décoller, j’étais serein. Elle me chopait la main, elle me la broyait. C’était presque rigolo !

Après quinze jours de vacances au Sénégal, nous nous apprêtons à décoller de l’aéroport de Dakar. Il fait nuit. Mon ex est paniquée. Moi, j’avance ma paluche vers la sienne. Comme d’habitude, elle en fait de la bouillie. L’avion s’élance sur la piste. Quitte le sol. Les réacteurs grondent. Elle pleure en se cramponnant à moi. Là, je ressens quelque chose. J’ai l’impression qu’au lieu de poursuivre son ascension, l’avion est en train de tomber. Oui, c’est exactement ça. On ne monte plus, on est en train de retomber. Mon ex serre les dents, paniquée. « On va s’écraser, on va s’écraser ! » Oh merde, elle a raison. Oui, là on va s’écraser. Je me serre contre elle, persuadé que notre appareil va s’exploser au sol dans une terrible explosion. Mais non… L’avion poursuit sa course. Qu’est-ce que c’était alors ? Une perception erronnée de notre part ? Aucune idée. Mais c’est trop tard, le mal est fait. Maintenant, j’ai peur de l’avion

La peur va me suivre longtemps. Moi, qui habituellement, était parfaitement impassible à l’idée de prendre l’avion. Je me retrouve à sentir une boule tordre mes intestins à l’approche d’un vol. Dans la salle d’embarquement, je ne suis plus du tout serein. J’ai les mains moites, le souffle court. Bien malgré moi, mon cœur frappe le tocsin dans ma poitrine. J’essaye de me raisonner. De me dire que j’ai pris l’avion des dizaines et des dizaines de fois. Je me répète cette satanée phrase sur les statistiques. Je n’y crois même pas. Je compulse des articles sur la peur de l’avion. Mais non bordel, rien à faire… J’ai peur. Une peur terrible. Prendre l’avion est devenue une corvée. Moi qui adore voyager, tu parles d’une plaie. Ça me débecte mais il n’y a rien à faire. J’essaye d’esquiver chaque fois que j’en ai l’occasion. Le train, c’est bien aussi le train…

Le temps passe. La peur s’est collée à moi comme un parasite. Aujourd’hui, quelques années plus tard, j’ai réussi à réapprivoiser cette peur. Je ne suis plus aussi détendu que lorsque j’étais enfant mais c’est tout à fait supportable.

L’Ennemi, c’est l’Imagination…

Je me suis rendu compte que j’étais mon propre ennemi. Que c’est moi qui alimentait copieusement ma peur. Je me donnais sans arrêt du grain à moudre. Comment ? En imaginant le pire. Sans arrêt et à chaque seconde. Un bruit suspect et c’était parti. Mon esprit se changeait alors en petite salle de cinéma privative. Il me balançait alors une compilation de crashs aériens que j’avais dans un coin de ma mémoire. Il amplifiait chaque turbulence. Il imaginait la suite. Et forcément la suite, c’était l’accident. On perdait une aile. Le réacteur prenait feu. La porte latérale s’arrachait. Les masques à oxygène tombaient de partout. La panique était généralisée. Sauf qu’autour de moi, la turbulence était terminée depuis un moment. Mon imagination, comme un cheval fougueux s’était emballée. Impossible de l’arrêter. Et moi, prisonnier de mon film, je sentais mon ventre se serrer. La peur prenait toute la place.

Se focaliser sur le moment présent…

La dernière fois que j’ai pris l’avion, j’ai essayé de porter toute mon attention sur le moment présent. J’ai essayé d’apprivoiser le cheval fougueux. Chaque fois qu’il y avait une sensation forte, un bruit suspect ou quoique ce soit d’anxyogène, j’y portais toute mon attention. Je me concentrais sur l’instant. Sur la sensation physique ou le bruit. Chaque fois que je reconnaissais une pensée ou une image mentale qui n’était pas de l’observation pure et simple de la réalité, je reportais à nouveau mon attention vers l’instant présent. Je médite, ce qui doit, très certainement aider et que je te recommande d’intégrer à tes routines. Cela a changé l’allure de mes vols. Oui, j’ai encore un peu les mains moites mais je ne suis plus dans la peur panique. J’ai reconnu que j’étais, par mes créations mentales, responsable de mon état. Notamment parce qu’un bruit ou une turbulence, ça ne dure pas très longtemps. Et qu’à chaque fois, c’est parti aussi vite que c’est venu. En ramenant sans cesse mon esprit vers l’observation calme et silencieuse de ce qui était, j’ai supprimé les séances de cinéma mentales. Je respire profondément. J’observe. Je ne prête pas attention à mes pensées. Mieux, je les étiquette : « Oh, une image mentale ! » « Tiens, là t’es en train d’imaginer la suite… » Et comme un pêcheur, je mouline pour ramener mon esprit vers le calme et vers l’observation.

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