La théorie la plus vraisemblable qu’il soit possible d’émettre vis-à-vis de l’Univers, c’est que cette phrase est beaucoup trop longue et pompeuse pour en faire une introduction engageante, haha
Il y a quelques années en arrière, il m’était impossible d’accepter une idée irrationnelle.
On m’aurait dit un truc comme : « on vit dans une sorte de rêve qu’il nous est possible d’influencer par le pouvoir de nos pensées.«
Je t’aurai regardé avec un visage un peu neutre.
Et j’aurai sûrement ajouté : « Hmm, c’est intéressant comme idée. »
Mais intérieurement, ça aurait été le branle bas de combat.
« Alerte, alerte, cette personne est délurée. Elle doit probablement se trouver dans une secte, fais gaffe ! »
C’est vrai que je n’étais pas aussi ouvert d’esprit que je ne pensais l’être.
Aujourd’hui, j’ai vraiment le sentiment de pouvoir influencer mon expérience de la réalité par mes pensées.
Et même si c’est une idée totalement irrationnelle, ce n’est ni plus ni moins que ma réalité qui me le confirme.
J’aime quand une croyance ne reste pas mentale. Croire, espérer, prier, c’est pas trop mon approche du bazar…
Selon moi, pour qu’une hypothèse soit vraie, il faut que j’en ai des preuves concrètes.
Et que cette preuve ne soit pas un cas isolé à qui je pourrai tenter de faire dire ce que j’ai envie.
Le biais de confirmation, c’est le biais cognitif qui consiste à privilégier les informations confirmant ses idées préconçues ou ses hypothèses et/ou à accorder moins de poids aux hypothèses et informations jouant en défaveur de ses conceptions.
C’est Wikipédia qui en donne cette définition.
Mon hypothèse de départ, c’est que nous nous trouvons dans un rêve. Et ce rêve, comme je le disais, il est possible de l’influencer par le choix de nos pensées.
OK, c’est irrationnel.
Mais si tu as continué ta lecture jusqu’ici, je vais t’inviter à juste faire preuve d’ouverture d’esprit. Tu pourras toujours conclure en pensant que je suis taré, stupide ou allumé à la fin.
Si nous nous trouvons dans un rêve et que nous pouvons influencer ce rêve, cela tient surtout du fait que notre expérience de la réalité soit subjective.
Ces mots que tu lis, tu ne les as pas écrit. Mais pourtant ils apparaissent sur un écran qui se trouve dans ton expérience subjective.
Quand je croyais me trouver dans une expérience « objective » de la réalité, je l’ai déjà écrit mais ma réalité me donnait raison.
La réalité fonctionnait de manière assez neutre.
Ce que je n’avais pas réalisé, c’est que j’utilisais mes pouvoirs créateurs contre moi-même.
Je m’explique.
Imaginons que tu aies un certain nombre de pouvoirs qui te permettent d’influencer ce rêve : le pouvoir de « manifester » ce que tu souhaites par exemple.
Le souci, c’est qu’en croyant que tu n’as aucun pouvoir, c’est exactement ce que tu manifestes.
En fait, sans le savoir, tu vas utiliser tes pouvoirs de créateur pour créer un rêve dans lequel tu n’as aucun pouvoir.
Tu me suis ?
Lorsque tes pensées et tes croyances sont calibrées sur le fait que ta réalité est objective et que tu n’as absolument aucun pouvoir sur le réel alors c’est ce que tu manifestes.
Je sais que ça semble un peu farfelu mais je ne suis pas la dernière personne que tu croiseras à te partager cette idée. Creusons plus profondément cette idée.
Quand tu prends conscience que c’est toi qui manifeste ce que tu es en train d’expérimenter, tu peux alors décider de continuer ou de changer.
En fait, ça va dépendre d’un seul critère.
Est-ce que tu t’amuses dans cette réalité ? Est-ce que cette expérience te rend heureux ?
C’est ton niveau de bonheur qui devient l’indicateur ultime. C’est ta joie, ton enthousiasme.
Quand tu réalises que tu es le créateur du rêve, tu peux commencer à jouer avec ta réalité.
C’est la partie qui est la plus difficile pour un sceptique. Il a tellement la certitude de se trouver dans une réalité objective que cette nouvelle idée ne parvient pas du tout à se frayer un chemin.
Un rêve, une simulation, une matrice, un jeu vidéo…
Il y a plein de manières possibles pour décrire cette expérience de la réalité.
Je ne me suis pas rendu compte un matin que j’étais le créateur de ma réalité.
J’ai eu la chance être aidé par ma réalité.
C’est elle qui m’a montré que je me trouvais dans une forme de rêve éveillé.
Elle m’a pris par la main et elle m’a montré.
Je n’ai donc absolument aucun mérite, ni rien qui puisse me permettre de me sentir supérieur à quiconque.
Comme un gamin, c’est la réalité qui m’a montré ce que je pouvais réussir à en faire si je le voulais.
D’abord, j’ai vécu un gros choc externe.
Ce choc m’a immobilisé.
En marketing, on appelle ça un pattern interrupt.
C’est quand d’un coup, tu es stoppé dans ton élan.
Si tu fais toujours la même chose, tu obtiens toujours des résultats identiques.
C’est magistralement expliqué dans le livre de développement personnel « Plus malin que le diable » de Napoleon Hill, qui contrairement à ce que son titre pourrait laisser entendre ne parle pas DU TOUT de religion.
Le simulateur m’a immobilisé.
Le niveau d’impuissance de mon ego était tel que ça l’a neutralisé. Temporairement, du moins.
J’étais dans une situation très complexe et la seule chose que je pouvais faire, c’était d’accepter ce qui se passait et d’avancer en faisant de mon mieux.
Ensuite, la réalité a commencé à créer des petits bugs.
C’était des petites coïncidences isolées.
Je pensais à un truc et hop, ça ressortait aussitôt quelque part dans ma réalité.
Mais ça restait rationnel. Ça restait admissible par mon système de croyances.
Cette période a été très importante. C’est le moment où mes certitudes ont commencé à se faire chatouiller par la réalité. De plus en plus.
Aujourd’hui, je peux t’écrire sans sourciller qu’on se trouve dans un rêve et qu’il est possible de manifester ce que l’on souhaite car nous avons un grand pouvoir en nous…
Mais avant d’en arriver à cette conclusion qui me semble évidente aujourd’hui, il a fallu des événements. Encore et encore.
Une croyance, c’est plus solide que n’importe quel matériau composite.
Alors je te garantis que la réalité a commencé à augmenter sa puissance.
Comme un sac de frappe, j’ai commencé à me faire secouer. De plus en plus fort.
Voyant que je commençais à être intrigué par cette profusion de coïncidences dans ma réalité, c’est passé à la vitesse supérieure. La vie a commencé à frapper plus fort.
J’avais donné le feu vert. C’était pas super conscient comme démarche mais sans le savoir j’étais en train de reprendre petit à petit mon pouvoir créateur.
Avant, je subissais le réel… Et là, je commençais gentiment à devenir davantage acteur.
J’étais en train de ramollir mes certitudes. Et la puissance des coïncidences me laissait sans voix.
Je me disais : « Oh, ça serait trop cool que je fasse du doublage de dessin animé, j’ai toujours rêvé de faire ça »
Le lendemain, mon téléphone sonnait. Quelqu’un avait vu mon book de comédien en ligne et voulait savoir si je faisais de la voix off pour du doublage de dessin animé…
Je me suis fait remuer dans mes certitudes. Mes croyances se sont faites attaquer du soir au matin.
L’expérience de la réalité est à 100% subjective
J’ai finalement compris plusieurs choses :
1) L’expérience de la réalité n’est pas objective
2) Je peux influencer ce rêve à l’aide de mes pensées et de mes croyances
3) Le rêve est plus intelligent que moi
4) Le rêve est profondément bienveillant. Il veut mon bien à chaque instant. Il est toujours de mon côté même quand je traverse des épreuves.
5) Le rêve est un professeur. Chaque situation sert à m’enseigner des leçons et à me faire grandir en tant qu’individu.
6) Le but du rêve est de provoquer ma croissance personnelle même si cela implique de me faire vivre des moments désagréables
7) Le hasard n’existe pas mais le rêve peut habilement redevenir neutre pour me faire oublier que je suis dans un rêve
8) Je ne crains rien. La peur, la maladie, la précarité et la mort sont simplement des outils utilisés par le rêve pour servir son objectif ultime de me faire grandir
9) Je peux demander à ma réalité de m’accorder du repos et du soutien à chaque instant quand le niveau de difficulté devient trop élevé
10) Certaines règles du rêve sont immuables et ne peuvent être altérées par ma seule volonté ce qui me rappelle constamment que le rêve est « plus grand » que ma petite personne.
Il y a sûrement encore plein d’autres choses mais 10, ça sonne bien.
Le dernier événement en date qui m’a confirmé une nouvelle fois que je participais activement à la création de ma réalité a eu lieu pendant l’écriture de ce texte.
En partant de chez moi ce matin, je me suis rendu compte que mes ongles étaient un peu longs.
Rassure toi, je n’avais pas des griffes de loup mais j’aime bien avoir les ongles bien courts.
Tant pis, je ferai ça ce soir en rentrant. Je ne vais pas faire demi-tour pour un coupe-ongles.
Je m’installe dans un café pour bosser.
Je commence à rédiger ce texte. Je sors à l’extérieur pour utiliser les toilettes.
Dans une alcôve au milieu du muret sur ma gauche se trouve un coupe-ongles. Amusante coïncidence ! Objet improbable dans un endroit tout aussi improbable.
Le caractère subjectif de ma réalité se rappelle constamment à moi. C’est un exemple minuscule. Il ne suffirait pas à altérer le paradigme d’un sceptique. Encore moins sur la base d’une anecdote rapportée et à laquelle tu n’as pas assisté.
Depuis que j’ai réalisé que je pouvais influencer le réel, je m’en donne à coeur joie.
Je ne sais jamais comment le rêve va répondre à mes demandes. Je ne peux jamais anticiper. Le rêve rappelle constamment qu’il est plus grand que mon individu.
Et en même temps, c’est mon rêve, c’est mon expérience du réel. C’est profondément subjectif. Ce rêve est le mien. Toujours…
Réaliser qu’on est dans un rêve, c’est chouette parce que ça change tout.
Le caractère ludique et interactif de l’expérience humaine est bluffant.
Si elle peut matérialiser un coupe-ongles au moment parfait dans mon environnement, jusqu’où est-ce que ça peut aller ?
Il me semble que la conscience qui sous-tend ce rêve est illimitée.
Elle ne craint aucun obstacle. Elle peut tout matérialiser. Les seules limites sont à mon sens, ma propre imagination et la rigidité de mes certitudes à son égard.
Quand je lui fais confiance, le rêve ne me déçoit jamais. Mais il ne cesse de tester ma confiance…
C’est comme si la hauteur du plongeoir ne cessait d’augmenter. La vie ne cesse de m’inviter à sauter dans ses bras comme un jeune enfant… De plus en plus haut…
Le frisson est toujours là. J’ai beau savoir que je me trouve dans un rêve, l’émotion de peur est toujours présente. Il faut toujours du courage pour m’élancer. Il faut sans cesse renouveler cette confiance qui me lie à lui.
Après avoir lu cet article, tu pourras reprendre ta vie comme si de rien n’était. Tu pourras te dire : « il est chelou ce mec en fait »
Ce n’est pas important. Le rêve trouvera toujours le meilleur moyen pour te réveiller quand le moment sera venu.
Sache juste que tu ne seras pas seul quand ça se produira.
Et pour ne rien te cacher, nous sommes même de plus en plus nombreux… 😉