Et s’il y avait déjà plusieurs leçons à tirer de cette situation ?
Je me suis rendu compte qu’il avait fallu que je tombe malade pour apprendre à apprécier le fait d’être en bonne santé.
J’ai réalisé que c’est lorsque j’avais été dans la précarité la plus extrême que j’avais le mieux appris à apprécier l’abondance.
Et j’imagine que l’une des leçons qu’il sera possible de tirer de cette situation, c’est qu’il faut parfois être privé de liberté pour apprendre à l’apprécier…
Si j’observe cet événement de manière purement objective, c’est ni plus ni moins que la propagation d’un virus à l’échelle mondiale.
Cet événement touche tout le monde, sans faire de réelle distinction sur le sexe, ni les origines ethniques.
Il frappe, c’est tout.
Si je l’observe de manière subjective, je peux voir cet événement comme un maître ou un professeur.
Que m’enseigne t-il sur les autres, sur le monde et sur moi-même ?
C’est un sujet intéressant.
Je suis convaincu qu’il restera des traces de ce confinement dans l’esprit des gens.
Les deux leviers possibles de la croissance personnelle
Je crois que la vie peut utiliser deux leviers très puissants pour provoquer la croissance d’un individu.
Le premier, c’est l’événement individuel. C’est-à-dire que cet événement ne va toucher que lui.
Un décès dans l’entourage, une maladie, une rupture amoureuse, un accident etc.
Bien sûr, cet événement peut avoir des conséquences dans la vie de l’entourage proche mais cela restera assez limité.
Le deuxième levier, c’est l’événement collectif.
C’est-à-dire que l’événement va toucher toute (ou une grande partie) de la population.
La force d’un tel levier, c’est que les conséquences sont inévitables.
Et généralement, cela permet de mettre en lumière des valeurs essentielles comme la solidarité, l’empathie et la compassion.
Mais attention, ça met aussi en lumière d’autres comportements.
Quand l’être humain se sent menacé, il se met à stocker des coquillettes et du PQ.
Qu’est-ce que tu veux que je te dise, c’est comme ça !
L’événement collectif force l’individu à l’introspection. Il occupe l’esprit, il n’est pas possible d’y échapper…
J’espère que cet événement permettra à chacun de pouvoir valoriser la liberté d’aller et venir où bon lui semble. J’espère qu’il permettra au plus grand nombre de prendre le temps de se mettre à l’écoute de ce qui se trouve à l’intérieur…
Quand les frontières ferment, c’est là où se rend compte qu’on avait de la chance de pouvoir les franchir par le passé.
C’est lorsque la santé est perdue que l’on se rend compte de la chance que l’on avait d’être en pleine forme.
Et si cette crise était une piqûre collective de rappel ?
Du genre :
Tu sais, un jour tu perdras la vie toi aussi : es-tu certain de vivre cette expérience à son plein potentiel ?
Es-tu en train de te réaliser ?
Quand tu n’as plus rien à te mettre sous la dent, tu ne peux pas trop te poser ces questions là.
Mais regarde le confort dans lequel tu te trouves avec cette crise !
Être peinard chez toi avec le frigo plein et un accès à Internet.
Si tu ne prends pas le temps de penser à ta propre vie maintenant, quand le feras-tu ?
Le monde que l’on connaît est en pause.
Et si tu en profitais pour que la suite de l’histoire qu’il te reste à écrire soit plus en accord avec tes aspirations les plus profondes ?
Au final, c’est toujours toi qui décide…