Je pourrais entamer cet article par une question. « Sommes-nous véritablement libres ? » Mais tu vois, je ne le ferai pas parce qu’il est hors de question que mon blog se mette à ressembler au sujet de baccalauréat de philo d’un lycée agricole reculé de la campagne française. La thématique n’en demeure pas moins digne d’intérêt. Mais, si je voulais faire les choses dans les règles, il faudrait que je me lance dans une introduction ciselée au millimètre. Il faudrait que je m’embarque dans une définition très personnelle de ce qu’est la liberté et que j’éclaire ma prose à la lumière des citations de philosophes qui, à n’en point douter, maitrisaient un peu mieux le sujet que moi. Non. On ne va pas s’y prendre comme ça. On ne va pas chercher à déballer quoi que ce soit. J’ai envie de te partager quelques petites réflexions bien personnelles. Et on va parler de liberté mais surtout d’éducation et même de jalousie. Parce que c’est là-dessus que j’ai envie d’écrire ce matin… Alors comme d’hab, accroche toi à ton slip : c’est parti !
Avec les éléments qui sont à ma disposition, je peux affirmer que mon père n’a pas eu une enfance idéale. Mon grand-père avait la paluche facile. De la violence, voilà le seul véritable modèle d’éducation qui lui a été présenté. Alors quand j’ai radiné ma trombine dans la petite famille, j’ai à mon tour fait l’expérience d’un modèle d’éducation du même ordre. Mon père n’avait connu que ça. Aujourd’hui, je n’en veux plus à mon père. Pas parce que je suis devenu un grand sage très éclairé. Non, j’ai surtout compris un petit détail qui m’échappait lorsque j’étais plus jeune. J’ai compris que le modèle auquel on est exposé participe très grandement à la construction de notre propre personnalité et de notre comportement. En gros, tu peux clamer haut et fort être libre, porter un tee-shirt du Che et avoir les cheveux gras pour signifier à quel point t’es un être indépendant : il est tout de même fort probable que tu te fourres le doigt dans l’oeil jusqu’à l’entournure de la manche. Nous sommes pas mal influencés. Et si je te dis ça, c’est surtout que lorsque je suis devenu père. Je me suis rendu compte qu’avoir été exposé à un modèle d’éducation dysfonctionnel à ce niveau avait laissé beaucoup plus de traces que ce que j’aurai voulu. Il y avait en moi une opposition très forte. D’un côté, il y avait une réaction teintée de violence. Lorsque je sentais que je n’étais plus dans une situation de contrôle vis-à-vis de mon fils, il y avait une part de moi qui voulait couper court et répondre par de la violence. Cette part s’en foutait de malmener mon propre fils. C’était très marqué lorsque mon niveau de fatigue était trop élevé. Je n’avais plus aucune patience. Je n’ai jamais franchi la ligne. Mais j’ai très souvent senti que j’étais sur le fil. Bien heureusement, une autre part de moi était à la lutte dans ces moments-là. C’était la part du petit garçon qui se souvenait de la promesse qu’elle s’était faite de ne jamais reproduire. De faire barrage à ces comportements inutiles. C’était la part de moi la plus éclairée, la plus juste. Celle qui savait que la violence était un non-sens. Une erreur injustifiable. Mais, lorsque mes beaux idéaux étaient fragilisés, c’était un véritable combat intérieur. Tout mon corps avait envie de répondre par de la violence. Par des gestes sans douceur. J’avais l’impression de me faire avaler par un monstre intérieur. Un monstre idiot qui me dégoûtait. Je me souviens d’une fois où mon jeune fils pleurait sur sa table à langer. Il m’arrosait de coups de pied. Je venais d’en encaisser un ou deux dans le creux du bide. Et le monstre s’est réveillé. Il avait envie de répondre à la violence involontaire de mon fils par de la violence. Ma pensée rationnelle s’embrumait. Tous mes idéaux se dérobaient. À ce moment-là, j’avais juste envie de faire stopper les cris, les pleurs et les coups par une réponse instinctive dénuée d’intelligence. Comme un parachute, la part de moi s’ouvrait. Elle montait aussitôt au créneau. Et, plutôt que de m’en prendre à mon fils, ce qui me semblait être le plus gros des échecs, c’est à moi que je m’en prenais pour extérioriser. Pour cracher ce bouillonnement de violence à l’extérieur de moi. Pour expulser ce charbon ardent… Je me souviens m’être collé une énorme claque en plein visage. Je préférais retourner cette violence contre moi. Voilà ce qui se produit quand on utilise la violence comme modèle éducatif. Et mon propre père est une victime. Et j’imagine que son propre père l’est aussi. C’est une sorte de maladie ignoble qui se transmet. On se fait inoculer malgré soi…
J’ai juste envie de te partager là-dessus parce qu’en général, on a un avis immédiat et très tranché sur le sujet. On juge. Je ne cherche pas à défendre les personnes violentes. J’ai juste envie de dire qu’aujourd’hui, je pense avoir compris que ces réponses erronées interviennent dans un terreau fertile. Il y a des blessures. Un manque d’amour. Des gestes et des mots déplacés. Et la violence prend racine là-dedans…
Sur la jalousie…
J’ai longtemps pensé que la jalousie était une preuve d’amour. Il me semblait, avec le niveau de conscience que j’avais à l’époque, que c’était une attitude appropriée. J’aimais ma compagne. Alors, c’était justifié d’être jaloux. Ça voulait dire que je tenais à elle, que j’étais très amoureux. Aujourd’hui, je crois que cette approche est totalement erronée. La jalousie n’est pas et n’a jamais été de l’amour. L’amour, c’est de l’amour. J’ai récemment été mis en présence d’une personne excessivement jalouse. J’ai observé son comportement. Lorsque sa copine recevait un message, il bondissait aussitôt. « C’est qui ? » Ce qui pourrait être drôle 5 minutes a fini par me faire réfléchir. Ça allait trop loin. Il y avait des attitudes, des comportements et des réflexes qui ne me semblaient absolument pas alignés avec ce qui me semble être de l’amour. Je crois que la jalousie s’exprime lorsque la personne n’a pas suffisamment confiance en elle. Tout le monde devient alors un danger potentiel. L’ennemi est sans visage, il est partout. Et quand on cherche à mener une existence paisible et à connaître la paix intérieure, laisse moi te dire que c’est juste pas la bonne attitude à adopter. T’es dans une insécurité permanente. T’as tellement pas confiance en toi que n’importe qui semble capable de briser ta vie. D’exploser ton quotidien… Accompagnée d’un manque de confiance en l’autre, la jalousie fait alors naître des conflits répétés dans le couple. Là où le jaloux pourra se défendre en prétendant qu’il s’agit là de preuves de la force de son amour, il ne faudra pas se faire berner. Non, la jalousie n’est pas de l’amour. Le jaloux ne s’aime probablement pas suffisamment. Il n’a probablement pas trouvé en lui sa complétude. C’est quelque chose que j’ai compris en vivant une expérience d’Éveil (j’en parle un peu partout sur le blog alors si t’es de nature curieuse, n’hésite pas à fouiner) : il ne nous manque rien… Et d’ailleurs si j’en viens à travailler ma conception de l’Amour, c’est assurément car j’ai fait la rencontre de ma flamme jumelle…
C’est à ça que ça sert, il paraît. Travailler. Vouloir s’améliorer. Trouver l’Unité en soi. Vivre dans l’amour inconditionnel de l’autre. Cette fille que j’ai reconnu comme étant ma flamme jumelle, je ne peux pas m’empêcher de l’aimer. C’est plus fort que moi. Et, c’est peut-être le plus complexe à comprendre quand on ne le vit pas soi-même, c’est que je n’ai pas la possibilité de faire autrement. Cela me dépasse complètement. C’est un amour bulldozer. Il défonce tout sur son passage. Et ta personnalité peut tenter de se mettre en travers, c’est peine perdue… Un joyeux bordel en somme ! 🙂
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