Récemment, je me suis fait alpaguer par plusieurs personnes.
Je partageais avec une certaine forme de véhémence sur le phénomène de manipulation qui sévit actuellement sur les réseaux sociaux.
Parce que ça me touche.
Qu’il s’agisse de théories obscures ou de tentatives mensongères de corrompre l’esprit critique des lecteurs, ça m’a poussé à réagir.
Et on m’a dit que j’avais peur et que j’avais un souci d’ego.
Bon…
Tu remarqueras que c’est le point Godwin ultime quand deux personnes spirituelles échangent sur les réseaux sociaux.
Ça finit toujours pareil :
« Tu es dans ton ego ! »
La personne te juge sans te connaître, fait des suppositions complètement erronées mais c’est nécessairement parce que ton ego est un vilain trublion.
J’ai éconduit une personne sur twitter qui abusait d’un ton passif/agressif à mon égard.
J’ai signifié que je n’avais aucune envie d’échanger avec elle.
Et aussitôt ?
Mon ego.
J’étais incapable de dialoguer.
J’étais fermé à la critique.
Euh.
En fait, il y a un truc qui s’appelle le pouvoir personnel.
Et si je commence à filer les clés de mon pouvoir personnel à n’importe quel blaireau qui croisera ma route, je risque de me faire secouer toute ma vie.
Combien de personnes se retrouvent à ramper pour obtenir de l’amour de la part d’autrui ?
Combien de personnes cherchent la reconnaissance à n’importe quel prix ?
J’ai été comme ça longtemps.
Et personne ne m’accusait d’être dans mon ego.
Pourtant, c’était presque maladif comme comportement.
Je ne savais pas dire non.
J’étais prêt à faire des trucs qui ne me disaient rien parce que je n’avais pas appris à m’écouter.
Aujourd’hui, si tu m’agresses alors que je ne te connais pas ?
Je vais gentiment t’envoyer bouler.
Ma paix intérieure vaudra toujours plus que toi.
Tu veux me faire une leçon de morale ?
J’ai carrément le droit de t’envoyer te faire tripoter l’arrière-train par un proctologue d’origine helléniste.
(C’est mon petit équivalent à « va te faire voir chez les grecs », haha)
Dans le livre « 13 things mentally strong people don’t do » sur lequel je suis en ce moment, il y a un chapitre entier sur cette notion de pouvoir personnel.
En fait, je crois que la confiance en soi, ça agace vraiment celles et ceux qui en manquent.
On va tenter de te ramener sur le plancher des vaches.
On va tenter de te faire taire.
Mais en fait, il y a une vraie différence entre la confiance en soi et l’arrogance.
Si j’écris des textes comme ça, c’est que j’y prends du plaisir : évidemment !
Mais j’ai aussi à coeur que ça puisse contribuer pour les autres.
Quand quelqu’un m’écrit « pfiou, c’est fou ton texte entre parfaitement en résonance avec ma problématique du moment » : je suis super heureux.
Servir les autres, c’est pas faire la serpillière.
Servir les autres, c’est pas se mettre à ramper et accepter de prendre des tartes de la part de parfait(e)s inconnu(e)s.
Envoyer chier quelqu’un, ce n’est pas de l’ego.
Quand un chien errant se met à t’attaquer le mollet et qu’il met en péril ta santé physique, c’est de l’ego que de tenter de le repousser en faisant usage de la force ?
Bah, pas vraiment.
Les gens se laissent marcher sur les pieds.
Et dès que toi tu as une estime de toi plus élevée, ils peuvent le percevoir comme de l’arrogance.
Une personne que je suis sur les réseaux sociaux s’est achetée une magnifique Porsche noire récemment.
Elle s’est mangée des commentaires ignobles.
« Si tu t’achètes ça, c’est que tu n’as rien compris à la vie ! »
Mais va te faire cuire le cul en fait.
Tu crois qu’on devient la meilleure version de soi-même en acceptant de se prendre des claques à tour de bras ?
Moi, je ne crois pas.
Poser des limites saines, c’est se respecter.
C’est faire preuve d’amour et de bienveillance pour soi que de sortir de discussions qui ne mènent nulle part.
C’est d’être en lien avec ses émotions que de sentir qu’il est préférable de couper court à certains débats inutiles.
Tu n’es pas un paillasson.
Tu mérites le respect.
Tu mérites qu’on te parle correctement.
Et si des gens te prennent pour un torchon ou une serviette jetable, n’aie aucun scrupule à les dégager de ta vie.
Tu n’as pas à te justifier en permanence pour tes choix de vie.
Ton énergie mérite d’être dirigée dans une meilleure direction.
Celle de ton propre bonheur.
Le guerrier de la lumière est un guerrier. Un guerrier pacifique, c’est évident.
Mais si on lui manque de respect et qu’on porte atteinte à son intégrité, crois-moi, il pourra te ravaler la face si besoin…